Les USA en immersion dans le terroir lotois avec Deborah Parker Wong
Du Golden Gate de San Francisco au pont Valentré de Cahors, la journaliste américaine Deborah Parker Wong a fait un pas de géant vers la tradition historique cadurcienne. Son but : promouvoir le vin de Cahors aux USA. Good idea ! Rencontre.
Le pays à la bannière étoilée fait les yeux doux à Cahors. À moins que ce soit plutôt la belle cité médiévale qui tente de charmer les USA. Le courant passe entre les deux, c’est l’essentiel. Pour Armand de Gérard, Aurore Del Vitto et Solène Eveillard, le trio chargé de communiquer sur tous les excellents nectars du vignoble cadurcien, à la Villa malbec, aucun effort n’est vain lorsqu’il s’agit de permettre au vin de Cahors de franchir les frontières de l’hexagone.
En dépit de taxes qui ont décollé abusivement sous l’impulsion controversée de Donald Trump, les USA tendent la main à Cahors et ont bien compris depuis des années que le vin, en tête des fleurons gastronomiques du Lot, pouvait faire le bonheur des épicuriens américains. Deborah Parker Wong le constate régulièrement à San Francisco, sa ville, et ailleurs où “le vin de Cahors est présent sur la table de nombreux restaurants”, assure cette fine plume en matière de vin.
Cette journaliste américaine, qui abreuve les lecteurs de “The Tasting Panel Magazine”, “The Somm Journal” et du “Wine Business Monthly” avec ses articles sur les vins qu’elle teste autour du monde, a passé quelques jours dans le vignoble de Cahors. Elle était l’invitée du l’UIVC (Union interprofessionnelle du vin de Cahors). Son expérience et ses découvertes en terre lotoise lui ont permis de repartir avec des certitudes, des mots et des émotions. “Les vins de Cahors sont précis et équilibrés. Pour moi, le Lot est le paradis de la gastronomie et le vin y joue un rôle important”, s’enthousiasme-t-elle.
Conquise par le vignoble
Sur la thématique des accords mets-vins, Deborah a un avis très tranché et estime que “certains vins sont de véritables vins de gastronomie”, note-t-elle.
Formatrice au sein du WSET (formation internationale en œnologie), elle étudie et transmet ses connaissances sur l’histoire et l’évolution des vins du monde entier. La journaliste américaine se dit “impressionnée par l’évolution des vins de Cahors, leur gamme de plus en plus large, des expressions gustatives différentes selon les terroirs et des styles très attachants. Pour comprendre ces terroirs, il fallait m’immerger dans cette région et sa culture”, ajoute-t-elle. Le black wine “made in Cahors” et d’autres vins vont maintenant remplir les colonnes de ses pages blanches.
Son séjour dans le vignoble de Cahors a donné l’occasion à la journaliste de côtoyer ceux qui travaillent la terre, assurent les plantations des vignes et enfin en récoltent le raisin, avec un savoir-faire souvent transmis de père en fils. Bref, elle a rencontré les viticulteurs dont elle a pu apprécier le rapport très particulier qu’ils entretiennent avec la moindre parcelle de terrain. Une terre dont ils exploitent les ressources dans les règles de l’art pour en tirer le meilleur.
“Dans le vignoble de Cahors, je remarque que pour la production de ses vins, chaque vigneron a l’objectif de faire ressortir les qualités précises de son terroir, ses caractéristiques qui feront aussi les spécificités de chaque vin très différent en fonction de leur parcelle d’origine”, tient à souligner Deborah Parker Wong.
Elle compte enseigner ce savoir-faire aux USA et continuer à promouvoir les vins de Cahors.
Jean-Luc Garcia